«Arrête, s'il te plait.» Il continuait de l'embrasser, l'allongeant avec force sur le lit. Elle se débattait comme elle pouvait, mais la force de l'homme l'en empêchait. C'est Mathieu, avec qui elle est depuis deux semaines. Elle l'aime, ça oui, et elle pensait que lui aussi. Elle se trompait, il ne l'aimait pas, ou alors il faisait semblant rien que pour pouvoir la mettre dans son lit. Elle le sentit qui soulevait son tee-shirt, elle frissonna, non pas de plaisir, mais de peur et d'angoisse. «Arrête, Mathieu, s'il te plait !» Elle insistait, et lui, il ne voulait rien entendre. Sasha avait seize ans, il en avait vingt, mais elle l'aimait, elle l'aimait, elle ne savait pas comment, ni pourquoi, mais elle était tombée amoureuse de cet homme, de ce bad-boy. Elle savait, oui Sasha savait qu'il n'était peut-être pas l'homme qu'il fallait fréquenter, mais il était gentil avec elle, et attentionné. Alors elle avait cru à une belle histoire, et ce jour où il l'avait embrassé, elle avait cru rêver, elle se voyait déjà vivre de longues et belles années à ces côtés, mais jamais elle n'aurait pensé à cela. Il ne pouvait pas faire semblant, juste pour coucher avec elle, si ? Il fallait le croire. «Mais arrête je te dis, putain !» «Ta gueule !» Il la gifla, et c'est là que la jeune femme réalisa. Il n'était pas l'homme qu'elle connaissait, c'était un monstre, le diable. Elle comprit que si elle ne se défendait pas, il allait la violer, prendre son plaisir, pendant qu'elle souffrirait, qu'elle pleurerait et crierait sans que personne ne l'entende. «Mais lâche moi, merde !» Elle mordit violemment sa main qui retenait son bras à elle, il hurla et Sasha eut tout juste le temps de se faufiler hors de ses griffes, remettant son tee-shirt en place et se dirigeant en toute hâte vers la porte d'entrée. Ils étaient chez le jeune homme, et Sasha avait du mal à croire ce qu'elle était en train de vivre, elle avait encore une fois été trop naïve et trop attirée surtout. «Reviens-là, sale garce !» Les larmes se mirent à couler sur les joues rosées de l'adolescente, et arrivant devant la porte, elle découvrit avec horreur qu'elles étaient fermées à double-tour et que les clés étaient invisibles. Elle hurla alors au désespoir, tandis qu'elle entendait les pas lourds qui se rapprochaient. Il la tira par les cheveux, l'insulta de tous les pires noms qui peuvent exister. Elle ne voulait plus se débattre, elle ne pouvait plus, elle n'était pas assez forte. «Je t'en prie, arrête... arrête...» implorait-elle. Il n'entendait rien, il ne voulait rien entendre. Elle ne se débattit pas plus, il profita d'elle, elle qui pleurait, mais ne disait rien, tellement tétanisée et souffrante. Il l'a laissa là, sale, laide, désabusée, changée. Lorsqu'il fut parti, elle rentra chez elle, traumatisé, mais n'osant pourtant pas en parler. A partir de ce jour, elle changea du tout au tout, elle n'était plus la même, elle ne voulait plus être la même, tout simplement car cet homme lui avait tout pris.