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 « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)

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« Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) Vide
MessageSujet: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMar 22 Juin - 10:39

« La lecture, c'est sans fin. C'est comme l'amour, c'est comme l'espoir, c'est sans espoir. »






Levé de bonne heure, préparé bichonné, il se regarda une dernière fois dans la glace avant de claquer la porte de son appartement. C’était une journée comme une autre en fin de compte, un nouveau livre qui sortait, l’auteur qui donnait une conférence, puis quelques discussions en privé, un toast, et voilà, la matinée se serait écoulée sans même qu’il ne l’ait vue passer.
Il aimait son travail, rencontrer des écrivains, discuter avec eux de leur ouvrage, faire la connaissance de nouvelles personnes autour d’un buffet à volonté. Mais par-dessus tout, ce qu’il aimait dans ce travail c’était.. Non. Il aimait son travail, voilà tout. Pourtant, à chaque fois qu’il se rendait à une conférence ou à un salon, un visage traversait son esprit, une image, à la fois floue et parfaitement distincte, un regard profond, un sourire obsédant, et à chaque fois il devait se forcer de le chasser de sa tête et se convaincre que cela l’indifférent totalement que la jeune fille se trouve ou non dans la même pièce que lui.

Il trouva une place pour se garer dans le parking de l’université, et après avoir coupé le contact, descendit. Il faisait frais, et une légère brise balayait les feuilles mortes qui jonchaient le sol. L’hiver s’avançait à grands pas, et un coup d’œil vers le ciel gris lui indiqua que la journée allait être pluvieuse. Sans trop tarder, il se dépêcha donc de rentrer dans l’immense bâtiment en pierre qui l’accueillit avec une bouffée de chaleur.
Se laissant guider par les flèches scotchées au mur, il arriva finalement dans le grand amphithéâtre dans lequel, dans moins d’une heure, un célèbre auteur allait présenter son tout dernier roman. Mais pour l’instant, la salle était encore vide, mis à part quelques journalistes qui installaient leurs grosses caméras et appareils photos pour ne pas perdre une seule miette de l’évènement. Tranquillement, il s’installa lui aussi, disposant son bloc notes et son stylo sur une table choisie au hasard. Il aurait souhaité pouvoir échanger quelques mots avec le romancier avant qu’il ne se donne en spectacle, mais celui-ci semblait vouloir préserver le suspens jusqu’au dernier instant et ne daigna même pas pointer le bout de nez avant l’heure convenue.

Pour s’occuper, Jules sortit donc de son sac le livre duquel il allait être question, et feuilleta les notes qu’il avait prises en le lisant quelques jours plus tôt, passant au propre sur une feuille les remarques les plus pertinentes qu’il avait relevées.
Une porte s’ouvrit. Le jeune homme releva aussitôt la tête, sentant son cœur s’emballer. Ce n’était pourtant qu’un journaliste qui revenait avec un verre d’eau. Il s’en voulut d’avoir réagi si brutalement, et de se sentir déçu que ce ne soit pas quelqu’un d’autre.
Quelqu’un d’autre… De toute façon c’était improbable qu’elle vienne. Non, il n’y avait aucune raison qu’elle soit là aujourd’hui. Et puis zut à la fin, pourquoi fallait-il toujours qu’il ait cet espoir secret de la revoir ? Ne la trouvait-il pas agaçante avec ses grands airs ? Avec son obstination a toujours vouloir avoir raison ? Avec son sourire narquois qui le faisait tourner en ridicule ?
Etouffant un soupir, il essaya tant bien que mal de se replonger dans sa lecture survolée, ne voulant plus penser à elle, elle qui, inconscient sans doute, avait pourtant orienté sa carrière à lui, lui faisant prendre une nouvelle direction, lui ayant permis, sans le vouloir, de véritablement trouver sa voie..
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MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMar 22 Juin - 15:25

« Allez, ma grande, c'est le grand jour. »

Sara se regardait dans la glace, Elle détestait faire trop stricte dans ce métier où beaucoup étaient tirés par quatre épingles. Mais la fantaisie n'avait pas trop sa place. La jeune femme devait donc allié les deux sans qu'on la montre du doigt. Aujourd'hui, elle avait trouvé la parfaite robe corail. Elle arrivait pile au-dessus du genou, avec un joli petit décolleté mais point trop n'en faut. Elle avait assorti les chaussures à talons puis une ceinture blanche et une veste de même colori. Avec une mère dans la mode, il était certain que l'italienne avait gardé un sens prononcé pour bien s'habiller, avec bon goût, loin de toute la vulgarité ambiante qu'elle voyait dans les rues de Paris. Des jeunes filles avec un leggings et un t-shirt court. Faudrait que quelqu'un leur dise qu'il faut qu'elle se couvre les fesses ! Beaucoup d'exemple de la sorte qu'elle pourrait énumérer tandis qu'elle enlevait les plis de sa robe du revers de la main. Lorsqu'elle se rendait au bureau, Sara pouvait se permettre un jean ou quelque chose de plus décontracté mais pas lors de présentation de l'auteur. Elle représentait la société et il fallait faire toujours bonne impression. Donc il fallait se montrer intelligent, pertinent et avec une excellente présentation. Son patron avait engagé une fille coquette donc il n'avait aucun soucis à se faire bien qu'il donnait toujours des recommandations la veille.

Il faisait moche lorsqu'elle jeta un coup d'oeil à la fenêtre. Sa première reflexion fut de penser « comme d'habitude ... ». Il est clair que le temps parisien ne pouvait pas rivaliser avec le soleil milanais. C'était la seul chose qui lui manquait sûrement : un beau ciel bleu plusieurs jours de suite avec possibilité de flâner aux terrasses avec ses livres. Non, là elle était dans les salles de café à regarder la pluie tomber la plupart du temps. Cela avait un aspect de vieux film français, une dimension dramatique et presque romantique … Sauf pour ses cheveux qu'elle devait couvrir d'un chapeau et d'une bonne couche de laque pour éviter de friser comme un mouton ! D'ailleurs, elle en prit un, blanc évidemment, et un parapluie car on ne sait jamais. Avant de claquer la porte, Sara vérifia bien qu'elle n'avait rien oublié comme son portable, son discours de présentation, tout un tas de papier la plupart du temps inutiles mais qu'elle prenait quand même. Tout avait l'air OK et elle dévala les escaliers avant de se rendre compte qu'elle avait oublié sa carte de transport ! Jamais de taxi à cette heure là, trop d'embouteillages et pour se rendre à l'université Dauphine, cela était plus rapide en transport ! Elle pesta contre elle-même mais la flemme de remonter, Sara se résigna à ronger son frein sur les extérieurs en espérant arriver à l'heure. Il était pratique d'être une jolie fille à Paris, les taxis sont plus enclin à s'arrêter en dehors des stations adéquats. Voilà comment, en cinq minutes, la jeune femme s'engoufra dans l'un d'eux et partit en direction de son travail. Un dernier coup d'oeil à son petit discours qu'elle retravailla. Un autre mot par-ci, une petite correction par-là. Et elle devait penser à bien prononcer. Non pas qu'elle sache pas parler français mais son accent italien la tenait à la gorge et il fallait savoir bien s'exprimer en public. Alors à éviter les mots avec trop de « r » ou trop longs ! Puis elle se laissa bercer par le ronronnement de la voiture roulant au ralenti et regarda le paysage de béton et les autres conducteurs. Ses pensées se perdirent et vinrent à se poser des questions comme … Et s'il serait là ? Elle secoua la tête machinalement. Penser à ce type n'était pas le moment et cela ne servait à rien. Il avait être un très beau garçon, il était un goujat de première et les seules conversations qu'ils avaient tournaient généralement au conflit. Mais cela ne l'empêchait d'avoir un charmant sourire et, ces derniers temps, elle attendait un peu trop sa présence. Souvent décue, elle se disait qu'aujourd'hui, il ne viendrait pas. L'auteur était certes connu, mais son livre était barbant. Bien sûr, elle ne le dirait pas mais c'était ce qu'elle pensait.

La brunette arriva plus vite que prévu, pile dans les temps. Une fois le taxi payé, elle se dirigea vers l'université. L'amphithéâtre devait être plein, elle allait être une des dernières à arriver. La ponctualité lui faisait rarement défaut mais c'était la faute du taxi ! Mauvaise foi ? Oh si peu ! D'un pas pressé, elle enleva chapeau et veste pour les donner à un type du staff, ainsi que son encombrant parapluie. Devant la porte, elle respira un grand coup et fit son entrée. Il y avait beaucoup de monde ! Et, à peine arrivé, quelques connaissances se ruèrent sur la jeune femme. Les relations publiques faisaient aussi parti du métier et elle dut sourire tant bien que mal tout jetant un coup d'oeil à la salle. Elle avait envoyé quelques invitations à des magazines littéraires et surtout … Ses grands yeux se focalisèrent sur une silhouette de dos, reconnaissable entre mille. Lui aussi était venu ! Elle n'avait jamais envoyé d'invitation, elle avait failli le faire mais finalement, elle avait fini à la poubelle. Mais il était là quand même. Un signe ? Non, Sara ne croyait pas en cela, elle se voulait maîtresse de son destin. Elle s'excusa auprès des connaissances et papillonna à gauche à droite pour dire bonjour. Intérieurement, elle se disait qu'elle allait royalement l'ignorer et que c'était mieux ainsi. Pourtant quand elle se trouva à sa hauteur, les mots sortirent d'eux même.

« Je parie que vous ne l'avez pas aimé non plus. Comme d'habitude en somme. »

Pourquoi était-elle toujours méchante avec lui ? Ah oui, il était un novice dans la profession et ne comprenait pas de quoi il parlait. C'était sa première opinion qu'elle s'était faite de lui et n'en demorderait pas, quoique son coeur dise.

« Vous savez qu'il faut lire l'ouvrage avant de venir. »

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MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMar 22 Juin - 17:58

    s a r a ▲ Je parie que vous ne l'avez pas aimé non plus. Comme d'habitude en somme.

Il sursauta au son de cette voix, à la fois si douce et si désagréable à ses oreilles. Aussitôt, il leva la tête, et son regard croisa des yeux chocolat qui pétillaient avec une drôle de lueur sarcastique. Avant même qu’il ne s’en aperçoive, un sourire amusé avait pris racine sur ses lèvres charnues. Elle avait une bien piètre opinion de lui apparemment.. Mais sans doute était-ce parce qu’elle ne savait pas différencier les différentes facettes de la critique, et n’y voyait qu’une connotation péjorative, une dévalorisation des œuvres et de leurs auteurs. Mais elle se trompait. Une critique pouvait aussi être positive, même si les mots employés paraissaient sévères. Et, puisqu’elle parlait du livre qu’il tenait entre les mains, autant dire tout de suite que, bien que ce ne soit pas là un grand chef d’œuvre, il avait su l’apprécier et avait relevé de nombreux éléments surprenants qui avaient su le toucher et l’émouvoir, méritant selon lui un intérêt tout particulier. Mais cela ne servait à rien de le lui dire, elle ne l’écouterait même pas, préférant se contenter des idées préconçues derrière lesquelles elle se barricadait depuis leur première rencontre.

    j u l e s ▲ Moi aussi je suis ravi de te revoir.

Il jeta rapidement un coup d’œil à la salle qui s’était peu à peu remplie et qui ne présentait désormais plus aucune place de libre. Son regard circulaire s’arrêta sur son sac, posé négligemment sur la chaise à ses côtés. Feignant un soupire exaspéré, il le retira de son trône pour le déposer à ses pieds, libérant ainsi la dernière place.

    j u l e s ▲ Si mademoiselle se sent capable de souffrir ma présence pendant la conférence.....

D’une inclinaison de tête, il l’invita à s’assoir. Il n’était pas disposé à l’écouter se plaindre pendant deux heures, mais si elle restait silencieuse, et bien que cela lui coûta de se l’admettre à lui-même, cette compagnie imprévue lui faisait plaisir. En même temps, qui ne serait pas ravi d’être assis aux côtés d’une si jolie demoiselle? Enfin jolie.. Quand elle souriait, oui. Mais quand elle affichait cet air mal avisé, comme à cet instant elle était... elle était... toujours aussi jolie. Mais non voyons, comment une fille aussi hautaine pouvait-elle être aussi belle? C’était inconcevable!
Il détourna le regard, reportant son attention sur le livre posé devant lui mais qu’il n’avait plus vraiment envie de feuilleter. Finalement, après un court instant de silence, il décida de mettre un terme à ce mur invisible.

    j u l e s ▲ Comment ça se fait que tu sois là? Je te manquais tant que ça? Tu n’as pas pu résister au fait de passer toute une demi-journée en ma compagnie?

Il lui adressa ce sourire particulier, un sourire en coin accompagné d’un haussement de sourcils ironique. S’appuyant sur son bureau, il ancra son menton dans la paume de sa main et observa la moue méprisante de sa voisine de table.
Pourquoi se faisait-il volontairement du mal? Parce qu’il connaissait d’avance la réponse de la jeune fille.. Il savait à quels sarcasmes elle allait avoir recours, à quels mots tranchants comme des lames elle allait se référer. Alors pourquoi provoquer de son plein gré une médisante à peine voilée? Peut-être parce que ça lui plaisait, de l’agacer ainsi. Peut-être parce qu’il espérait, à chaque fois, qu’un jour elle cesserait les hostilités. Peut-être parce que, tout simplement, c’était la seule façon qu’il avait trouvée de capter son attention, et d’exister à ses yeux, d’être là, de pouvoir lui parler, de pouvoir la côtoyer. Car, même si leurs propos étaient peu cordiaux, au moins elle lui adressait la parole. Et ça, ça compensait bien toutes les piques qu’elle pouvait lui lancer sur un ton dédaigneux.



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MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMar 22 Juin - 23:28

« Moi aussi je suis ravi de te revoir. »

Elle lui fit un sourire sarcastique. Elle prenait la politesse de le vouvoyer, ils n'étaient pas amis. Mais s'il voulait, elle pouvait se montrer familière à son tour. Ce sourire moqueur était terriblement désagréable, mais aussi méga attirant. Ce type était vraiment beau, c'était indéniable. Parmi la salle peuplée de quadragénaires largement plus, il était de loin le plus sexy. Le savait-il ? Peut être, mais ce n'était pas elle qui le lui dirait. Pourtant, peut être qu'une politesse et un sourire atténueraient les tensions. Oui mais voilà, la demoiselle possédait un caractère de cochon, de princesse capricieuse qui ne baisserait pas les armes la première. Et vu qu'il n'avait pas l'air de vouloir non plus la paix, ils pourraient continuer ainsi pendant longtemps. Puis elle le vit déplacer son sac et ses affaires pour lui laisser la place. C'était à son tour de se montrer surprise. Il n'y avait quasiment plus de place. Oh, avec un sourire et quelques gentillesse, l'italienne pourrait s'asseoir ailleurs. Mais une invitation d'un si charmant garçon ne se refusait pas. Et sûrement pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, elle lui fit un sourire aimable. Un vrai sourire, ni forcé ni faux. Juste un sourire qui la rendait plus charmante.

« Oh hé bien … merci. Mais je pense survivre oui. »

Elle déposa son sac à ses pieds et se pencha pour sortir ses papiers de présentation et mettre son portable sur vibreur. Une habitude puisqu'elle détestait ces gens qui se croient tous permis et laissent leurs téléphones allumés, sortent en pleine conférence et dérangent tout le monde. Mais elle n'en revenait pas d'être à côté de ce type qui lui inspirait des sentiments paradoxaux : d'un côté, il l'agaçait à se montrer si sarcastique et peu enclin à l'apprécier ; mais de l'autre, il était totalement attirant et il ne devait pas être si stupide s'il s'intéressait à la littérature. Donc c'était agréable d'être à ses côtés même si elle savait que cela ne durerait pas longtemps. Ce silence était un peu pesant mais elle n'avait rien à lui dire. Que penserait-il si elle lui faisait la conversation !? Il la prendrait pour une folle et se poserait des questions. C'était compliqué d'être une fille. Et on a beau être sûr de soi quand on est comme Sara Lupinelli, cela n'empêchait pas de se poser des questions stupides et avoir peur du ridicule.

Elle commençait à apprécier le silence quand il décida de faire la conversation. Enfin, grand mot car il jouait encore sur l'ironie. Elle pouvait très bien se passer de lui ! Bon d'accord, pas tant que ça puisqu'elle le cherchait à chaque présentation et était déçue quand elle ne rencontrait pas ses yeux azurs. Mais son sang ne faisait qu'un tour lorsqu'il fit ce petit jeu de sourcil et la taquina de la sorte. Elle le fusilla du regard et hésita entre le gifler et … l'embrasser. C'était totalement suicidaire de penser ce genre de choses qui n'arrivera jamais. Elle s'approcha malgré tout de lui, lentement et l'air mystérieuse.

« J'avoue je ne peux pas me passer de toi … »

Elle resta un instant comme ça puis recula et se rassit en passant sa main dans ses cheveux et eut un petit rire presque malsain.

« Comme si je me levais tous les jours dans l'espoir de te voir. Je travaille et si tu n'as pas saisi le sens d'une partie de job, je veille à ce que les présentations d'ouvrage se passent à merveille comme aujourd'hui. Il est dont normal que je sois là. Ce n'est pas ma faute si tu me poursuis … Ne t'en fais pas, je fais souvent cet effet aux hommes. »

A nouveau un sourire faux et les yeux papillonnant avant de l'ignorer superbement de regarder sa montre. Cela allait commencer dans quelques minutes et elle relit ses notes. Elle lançait et faisait le discours de présentation. Elle aimait être sous les feux des projecteurs mais cela lui serait toujours l'estomac. Et puis, Jules serait là, il ne la quitterait pas du regard. Et cela lui mettait davantage la pression bien qu'elle ne l'avouerait jamais.

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MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMer 23 Juin - 9:53

    s a r a ▲ J’avoue je ne peux pas me passer de toi..

Elle s’était soudainement rapprochée de lui, à tel point qu’il pouvait sentir son souffle caresser ses joues. Involontairement, il retint sa respiration, perdu dans la contemplation de ces magnifiques yeux qui le fixaient avec une certaine malice, là, à quelques centimètres à peine de son visage. Pourquoi fallait-il qu’elle lui fasse cet effet-là? Pourquoi fallait-il qu’il en ait l’estomac retourné, alors qu’il savait pertinemment qu’elle jouait avec lui? Ne pouvait-elle pas simplement le laisser indifférent, comme bien des filles qui étaient pourtant tout aussi jolies mais qui ne provoquaient pas en lui cette sensation de désir et de frustration, d’envie et de refoulement? Un instant, il en perdit ses mots, incapable de répondre, incapable d’amorcer le moindre geste, presque pétrifié par cette soudaine proximité, et cette pulsion sauvage qu’il tentait de retenir mais qui lui criait de l’embrasser, d’arrêter de faire semblant et de se laisser aller. Mais il ne pouvait pas, car lui-même ne comprenait rien à la nature de ses sentiments. Et s’il agissait de la sorte, ce serait s’avouer vaincu, ce serait se rendre pathétique et faible, et un tel manque de délicatesse pourrait même encourager la jeune fille à l’éviter définitivement. Et puis ça n’avait aucun sens.. Pourquoi l’embrasserait-il après tout? Ses instincts de mâle avaient dû le confondre un instant, et il avait bien fait de ne pas céder à sa nature imprévisible. C’était stupide, il le savait, n’importe quel garçon aurait voulu réagir pareil en de telles circonstances, mais cela ne signifiait pas pour autant que Sara l’attirait, n’est-ce pas? N’est-ce pas...

Enfin, elle brisa le charme et mit un terme à ce supplice en se remettant à sa place. Jules put enfin respirer de nouveau et revenir à ses esprits. Mais il ne détacha pas pour autant son regard du visage de la jeune fille, qui avait à nouveau arboré un air presque malsain, un air faux et dénué de toute compassion.
    s a r a ▲ [...] Ce n'est pas ma faute si tu me poursuis … Ne t'en fais pas, je fais souvent cet effet aux hommes.

Un sourire amusé étira à nouveau ses lèvres. Elle avait du répondant, personne n’irait dire le contraire. C’était incroyable la façon dont elle tournait toujours les choses à son avantage, par un simple renversement des paroles, c’est toute la situation qu’elle retournait. Mais déjà elle brisait le contact, faisant mine de s’intéresser à la conférence qui était sur le point de commencer. Il remarqua alors les notes qu’elle tenait entre ses mains. Sans doute son discours.

    j u l e s ▲ Pas trop le trac? Savoir que tous les journalistes ont leurs appareils braqués sur toi, ça doit être plutôt stressant, non? Mais que je suis bête, cela ne doit sans doute pas te déranger, au contraire, tu y es tellement habituée que cela devient même un plaisir pour toi d’être le centre d’attention, je me trompe? Mais tu devrais faire attention, ce serait vraiment dommage que tes chevilles enflent alors que portes de si jolies chaussures.


A peine avait-il prononcé ces mots qu’il se rendit compte de la dureté de ses propos. Pourtant, ça n’avait pas été son intention. Il n’avait pas voulu la blesser, ni elle ni son orgueil. Il avait simplement voulu la taquiner, mais il n’avait pour cela pas choisit les mots les plus justes, et le regard noir que la jeune fille lui lança confirma sa pensée. Sans même se donner la peine de répondre, elle reposa sa liasse de feuilles et se leva, défroissa sa petite robe et s’apprêta à descendre les marches pour se diriger vers la scène qui l’attendait pour son introduction.
Le sourire de Jules disparut en un battement de cils. Pour une fois, il laissa de côté son air d’enfant, prenant une expression plus sérieuse, et surtout plus sincère avant qu’elle ne s’en aille.

    j u l e s ▲ Sara..


Il hésita un instant. Il ne savait jamais comment la jeune fille allait interpréter ses propos et y répondre. Mais tant pis, ce n’était pas dans sa nature de se poser autant de questions et de juger le pour et le contre avant de faire quelque chose.

    j u l e s ▲ Je suis sûre que tu vas tous les épater.


Pourquoi lui avait-il dit cela? Sans aucune ironie qui plus est, mais avec une sincérité qui lui-même le surprenait. Peut-être était-ce simplement qu’il était quelqu’un de très professionnel, et qu’il savait distinguer le talent malgré le caractère. Que de risibles excuses que voilà.. Pourquoi ne voulait-il pas simplement admettre l’évidence? Pourquoi ne voulait-il pas admettre que cette fille lui plaisait, avec son caractère hargneux et ses manières moqueuses? Etait-ce si dur que ça de reconnaître qu’elle le rendait fou, à le repousser sans cesse, à ne pas lui accorder la moindre chance, à toujours le tourner en dérision? Oui, il était fou d’elle, et s’était d’autant plus dur à accepter qu’il se refusait de succomber aux charmes d’une fille qui n’avait pas plus d’estime pour lui que pour un chien errant.



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MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyMer 23 Juin - 22:29

Pour l'instant, leur cohabitation se passait plutôt bien. Quelques boutades échangés mais cela restait tout à fait enfantin, rien de bien méchant. Si cela continuait ainsi, elle pourrait presque commencer à l'apprécier. Presque hein, tout ne pouvait pas changer du jour au lendemain ! Il ne fallait pas croire que l'être humain soit aussi versatile. En tout cas, elle avait adoré ce petit moment où elle s'était approchée. Ca avait eu l'air de faire son petit effet, du moins c'est ce qu'elle avait ressenti, une sorte de petite tension sensuelle. A moins que ce ne soit le fruit de son imagination, ce qu'elle souhaiterait au fond d'elle, bien qu'elle ne se l'avoue pas. Tout aurait pu continuer ainsi, cela aurait été un moment agréable.

Mais il avait décidé de jouer son salaud. Et comme d'habitude, Sara se braquait et lui lançait un regard mauvais, noir. Non seulement ce qu'il racontait était bas et mesquin, mais cela la frappait dans son ego. Et autant dire que c'était une partie sensible, la jeune fille n'aimait pas qu'on la frappe dans son orgueil. Personne n'aimait cela mais elle encore moins. Elle redevenait cette petite princesse capricieuse qui ne supportait pas qu'on se moque d'elle. Si elle s'était calmée en entrant dans le monde du travail, cette petite partie d'elle refaisait surface dans des situations comme celle-ci. La demoiselle préféra finalement tourné la tête, passer les mains sur sa robe pour la défroisser et regarder devant elle, prête à descendre les escaliers pour entamer sa présentation. Elle changeait d'avis comme de chaussures : tantôt ce type était plutôt charmant même si un peu trop taquineur, autant il pouvait être un parfait con à qui elle ne voulait plus adresser le moindre mot. Mais elle ne put s'empêcher de tourner la tête lorsqu'il dit son nom. Dans sa bouche, c'était délicieux mais elle ne montra rien et tourna la tête pour le regarder. Lui aussi semblait sérieux. Regrettait il ? Peut être et ce serait dans la logique de l'encourager. Elle fit un bref hochement de tête et se mit en route avec une démarche assurée et souriait à droite à gauche à des connaissances. Elle s'installa jusqu'au pupitre et vit la foule assise devant lui. C'était son petit moment de gloire mais cela ne lui plaisait pas tant que ça. Déjà, elle ne faisait que la présentation d'un auteur mais surtout, ces quelques mots devaient être précis et ne pas bafouiller. Une grosse pression pour un si petit rôle. Et surtout, ne pas croiser le regard de Jules.

« Mesdames et Messieurs, merci à tous de vous être déplacé en cette journée ma foi grisâtre. L'homme que nous attendons tous sait mettre du soleil entre ses lignes. Son dernier roman nous l'a prouvé une nouvelle fois, l'émotion qu'il nous transmet dans sa nouvelle histoire peut nous donner la larme à l'œil mais il est certain qu'on le referme avec un sourire au coin des lèvres. [...] Je ne vais pas vous garder en attente plus longtemps, voici l'homme qui sort son nouveau roman : Jean-Pierre Sigrain. »

Les gens applaudirent tandis qu'elle l'accueillit pour lui serrer la main avec un charmant sourire. Elle lui laissait la place pour qu'il fasse à son tour son discours et réponde aux questions des journalistes. Elle descendit de l'estrade et lança machinalement un regard dans le public pour regarder son voisin de siège. Elle poussa un petit soupir silencieux de soulagement par rapport à ce qu'elle venait de faire. A chaque fois, c'est un trac monstre et après, ses jambes flageolaient légèrement. L'homme commença à parler quand elle remonta le plus discrètement possible, pas facile dans un amphithéâtre mais heureusement que l'auteur savait assez capté l'attention pour qu'on ne la regarde pas vraiment. Elle retourna à son siège sans dire un mot ni un regard pour son voisin durant une ou deux minutes. Puis, toujours le regard noisette fixé sur l'auteur, elle se pencha légèrement pour lui parler à voix basse.

« Je ne suis pas une star, je n'aime pas me mettre en avant de la sorte face à une bande d'intellectuels guindés et de journalistes. Présenter un auteur peut sembler facile mais tu te trompes. »

Un homme derrière eux fit « chut », ce qui la fit se retourner aussitôt pour lui lancer un méchant regard. De quoi il se mêlait celui là ? Puis elle reprit sa position initiale et ne tint pas plus de trente secondes avant d'à nouveau ouvrir la bouche.

« Et merci pour mes chaussures. »

Et une nouvelle fois, elle eut un petit sourire, malicieux certes, mais sincère.


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« Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) Vide
MessageSujet: Re: « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara)   « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (Jules &&. Sara) EmptyVen 25 Juin - 9:16

Il ne put s’empêcher de l’observer descendre les marches, avec sa démarche gracieusement, et l’ondulation de ses anches qui se balançaient d’un côté de l’autre de façon naturelle. Elle se positionna au centre de la salle, acceptait le micro qu’on lui tendait, et commença à parler. Appuyé contre son bureau, il la regarda, l’écouta, sans pourtant vraiment porter d’attention aux mots qu’elle prononçait. Le son de sa voix était comme un bercement qu’il se plaisait à savourer. Je n’entends pas par là qu’elle était soporifique, bien au contraire, mais son timbre était chantant et mélodieux, avec un petit accent italien qu’elle s’efforçait d’occulter mais qui lui donnait beaucoup de charme et de mystère. Il se perdit ainsi dans ses pensées contemplatives, ne réalisant qu’un bon moment plus tard qu’il était incapable de détourner le regard de son visage fin qui s’exprimait avec une clarté et une assurance époustouflante. Car oui, malgré tous les appareils focalisés sur elle, malgré tous ses yeux rivés sur sa petite personne, elle restait impassible, souriante, avançant son texte sans la moindre hésitation, sans le moindre cafouillage, récitant sa présentation avec grâce et détermination, sans une once de timidité ou de crainte, comme si elle répétait simplement dans sa salle de bain demain un miroir. Et il ne pouvait s’empêcher d’être impressionné, de la voir ainsi communiquer avec un public muet, tellement à l’aise, baignée dans son élément, parlant sur le ton de la conversation, comme si elle s’adressait à des amis qui n’avaient pas l’intention de porter le moindre jugement sur elle ou sur son discours.

Finalement, le point final, la voix qi retombe, un dernier sourire, et l’auteur fait son entrée, volant la vedette à la jeune fille qui devait à présent se retirer du feu des projecteurs. Aussitôt, il baissa la tête, s’intéressant soudainement à son bloc notes, décapuchonnant le stylo et braquant ses yeux sur le nouvel arrivant, qui buvée une dernière gorgée avant d’entamer son propre discours. Il n’eut pas besoin de voir Sara pour savoir qu’elle était de nouveau à ses côtés. Une effluve de parfum était venu titiller ses narines, un mélange sucré et poignant, des odeurs exotiques avec une pointe de classique. Pendant plusieurs instants, ils restèrent tous deux en silence, attendant comme tout le monde que l’écrivant ait suffisamment pris ses aises pour daigner commencer la conférence. Contre toute attente, ce fut la jeune présentatrice qui lui adressa la parole, aussi bien pour riposter contre sa précédente agression involontaire que pour le remercier d’un compliment qui n’en était pas vraiment un. Sans même se donner la peine de la regarder, il haussa les épaules, ne voyant pas ce qu’il pouvait ajouter d’autre à cela.

Puis, se concentrant et faisant abstraction de tout le reste, il se plongea dans la rédaction de sa critique, prenant des notes à la volée, relevant les citations phare du principal protagoniste de cet évènement et décrivant d’un mot les impressions qu’il ressentait, ainsi que les remarques aussi bien positives que négatives qu’il trouvait judicieuses à faire par-ci par-là. Quand le temps des questions vint, il resta tout aussi attentif, n’hésitant pas lui aussi à adresser à l’écrivain quelques demandes pour enrichir son rapport et élucider certains points qui n’avaient pas été clairement définis. Très consciencieux, il veilla à ne rien oublier ou négliger, et, alors que la foule commençait déjà à se disperser pour aller boire un verre tous ensemble dans la salle d’à côté, il relut attentivement ses quelques feuilles, survolant les détails vérifier que l’essentiel était bien là.

Satisfait de son travail, il suivit le troupeau de personnes, espérant avoir l’occasion de parler plus tranquillement avec l’auteur autour d’un verre. Mais à peine à peine était-il entré dans la salle voisine qu’une voix féminine l’empêcha d’aller plus loin.

    m é l a n i e ▲ Jules !
    j u l e s ▲ Mél’?

Un sourire épanoui se dessina sur son visage encore sérieux. Ni d’une ni de deux, la jeune fille, une ravissante blondinette avec des boucles qui retombaient en cascadde sur ses épaules lui tomba dans les bras, apparemment ravie de retrouver son vieil ami.

    j u l e s ▲ Mais qu’est-ce que tu fais là?
    m é l a n i e ▲ C’est mon frère, il a enfin été promu, et on l’a envoyé filmer cette conférence. Comme c’étiat son premier direct, cela lui faisait plaisir d’avoir un visage familier qui traînait dans le coin. Mais si j’avais su que tu serais là aussi, j’aurais sans doute enfilé une robe plus jolie !
    j u l e s ▲ Mais qu’est-ce que tu racontes, tu es splendide !

D’un geste de la main, il l’invita au buffet, histoire de grignoter quelque chose tout en discutant un peu.
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