|
| Let it be, just let it be ● devyn | |
| Auteur | Message |
---|
Eh mais c'est Invité ! Invité
| Sujet: Let it be, just let it be ● devyn Mer 16 Juin - 23:51 | |
| « MAYBE WE'RE VICTIMS OF FATE, REMEMBER WHEN WE'D CELEBRATE, WE DRINK AND GET HIGH UNTIL LATE AND NOM WE'RE ALL ALONE. WEDDING BELLES AIN'T GONNA CHIME AND BOTH OF U SENTENCE TO TIME, AND NOW WE'RE ALL ALONE. » - placebo, protect me from what i want.
Les lumières dansent, les verres s’enchaînent. Ce soir, et comme tous les autres soirs depuis des années je suis de sorti au Queen mais ce soir et comme tous les autres soirs depuis six mois, je ne fais que paraître. Je suis là, assis dans le carré VIP a enchaîné les verres de vodka et les railles de coke par simple conditionnement de mon putain d’être. Le regard perdu dans la foule de gens qui dansent frénétiquement les uns contre les autres je n’écoute même pas les avances sulfureuses de la blonde qui tente, vainement, depuis vingt bonne minutes de capter mon attention sans qu’elle ne parvienne à quoi que ce soit. Je sais ce qu’elle veut, et je pourrais très bien la sauter comme elle le désire si j’en avais l’envie mais pourtant je n’en ferai rien, non, je n’en ferai car elle est fade, creuse et que ça ne rimerait à rien. Oui, car ce soir elle me manque. Coucher avec cette petite bourgeoise en manque de sexe ne serait que répéter une erreur que j’ai fais une fois. Une fois de trop. C’est moi au fond l’unique responsable de toute cette putain de souffrance, c’est moi qui ai tout détruit. Il y a six mois c’est moi qui ai joué au con et qui a sauté une petite greluche de la même sorte que cette fille qui s’agrippe à mon bras. Il a suffit d’un soir pour que tout bascule, pour que je la perde. Depuis, j’ai l’impression d’être vidé, perdu. Pourquoi continuer à me battre si c’est pour qu’elle ne soit plus avec moi ? Ma vie est une putain de connerie, un vrai gâchis. Je suis un riche, beau et convoité, j’ai tout pour être heureux, mais je ne le suis pas. Rectification : j’avais tout pour être heureux. Jamais personne n’aurait cru que je changerais radicalement du jour au lendemain comme je l’ai fais pour ses beaux yeux. J’étais ce connard de fiche de riche qui se tapait tout ce qui bougeait et qui le jetait le petit matin venu. J’en tirai une jouissance démesurée de cette affirmation de mon sentiment étriqué de contrôle absolu de tout. Lorsque je l’ai rencontré, elle, tout a basculé et je n’ai plus jamais rien contrôlé. Elle me menait par le bout du nez, et bizarrement j’aimais ça et je n’ai jamais rien fait contre. Pourtant, il a fallu que je foire tout, absolument tout. Que je lui fasse ce que j’appréhendais le plus depuis notre rencontre : lui faire du mal. Aujourd’hui encore je peux sentir cette putain de déchirure, cette horrible sensation de désincarnation qui s’est accaparé de moi lorsque de lourdes larmes ont dévalé ses si belles joues, lorsqu’elle s’est mise à me voir comme un monstre. « Hey, si tu te décidais à me dévoiler tes talents cachés. » Je commence sérieusement à avoir la gerbe, et son parfum trop chargé me donne le tournis. Je me retourne alors, prends son menton entre mes doigts lui souris. « Et si seulement, toi, ton talent caché c’était que tu sois plus supportable. » Il marrant de faire se décomposer les minois de ses petites chasseuses du plaisir. Au fond je les comprends, ce n’est pas comme si ma réputation n’était pas fondée. Je suis un connard autoproclamé. Comme un coup de vent je quitte le Queen pour retrouver ma sublime BM garée non loin de l’entrée. Ce soir, je me confinerai chez moi, je me défoncerai à coup de raille et peut-être, que si j’ai le temps je dormirai jusqu’à la prochaine nuit. Perpétuel recommencement du jour précédent. Les lumières défilent derrière les vitres teintés de ma bagnole au prix scandaleux ; je roule beaucoup trop vite pour ne pas changer mes vielles habitudes. Dans le lecteur tourne une compilation de Mozart, une qu’elle m’avait offerte. Le piano rythme mes déboires, la vanité de mon existence. Je suis presque arrivé place Vendôme lorsque je la vois, sur le trottoir à ma gauche. Sur le coup, j’pige pas tellement que c’est elle car il faut dire que ses apparitions se font tellement rare ces derniers mois qu’il m’était toujours difficile de réalise que ce que je voyais n’était pas un mirage, un minable tour de mon imagination. Je freine un bon coup, engage la marche arrière jusqu’à revenir à son niveau. C’est elle, oui, c’est bien elle qui marche pieds nus en titubant sur le trottoir. J’ai tellement du mal à la reconnaître avec son visage fermé et accablé par l’alcool qu’un violent pincement vient me terrasser l’intérieur. Elle a l’air si mal, si dégradée dans sa robe qui galbe scandaleusement ses courbes auxquelles je rêve encore. « Devyn ? », mon cœur fait un soubresaut, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, prononcé son prénom mais toujours si difficile parfois, que je m’étais interdit de le prononcer. Devyn, la cause de mes plus grands mots, la victime de mes abjects crimes. A cet instant précis, j’ai surtout peur de la seule ici dans cet état. J’ai toujours été comme ça, a vouloir la protéger d’envers et contre tous. « Monte. » Je sais qu’elle n’acceptera pas, après tout pourquoi le ferait-elle ? C’est bien moi qui l’ai trahi, qui l’ai bafoué pourquoi accepterait-elle les avances de son bourreau ? Au fond, j’espère qu’elle le fera, même si c’est certain qu’elle n’en fera rien.
|
| | | Eh mais c'est Invité ! Invité
| Sujet: Re: Let it be, just let it be ● devyn Mar 22 Juin - 1:46 | |
| Goodbye my almost lover, Goodbye my hopeless dream. I'm trying not to think about you, Can't you just let me be ? So long my luckless romance... My back is turned on you. Should've known you'd bring me heartache, Almost lovers always do... Mais qu’est-ce que je fous là, déjà ? Je sais plus trop en fait. J’me suis laissée emporter par le courant des choses et j’me suis vite retrouvée dehors à déambuler dans les rues avec des gens que je connais à peine. J’ai suivi le pas jusqu’ici et j’me suis dit que j’m’amuserais comme ça. Que ça me permettrait de ne pas avoir Yohlàn de Volhanges sur la conscience, même si c’est le cas 24/7. Je sais pas trop quoi dire à ma sœur quand je pète un câble sans raison, même si elle sait pourquoi je le pète, ce câble. Depuis qu’il fait plus partie de ma vie, je me sens tellement vide. En dedans c’est un grand néant, un trou noir et chaque jour m’engouffre encore plus dedans. Je me sens mal et j’y peux rien, parce que je l’ai quitté malgré tout l’amour que je lui portais. Je me sens mal parce que je l’aime après ce qu’il m’a fait, parce qu’à chaque fois que je vois quelqu’un qui a environ la même silhouette que lui dans la rue, mon cœur se met à battre à tout rompre et que je peux pas le contrôler. Je peux rien faire du tout parce que j’ai peur. Merde, pourquoi tant de peur alors que dans le fond, tout est terminé… Tout est terminé, j’aurais plus à me faire briser le cœur, j’aurais plus à le regarder me dire qu’il m’aime et me faire comprendre qu’il peut pas vivre sans moi. Je ferme les yeux, ingurgitant le liquide présent dans la bouteille de gin que je tiens entre ma main droite. Je grimace, parce que ça me brûle l’intérieur, mais ça me fait un bien fou parce que pendant un moment, ça me fait penser à autre chose. J’en ai marre de tourner en rond, d’errer comme une âme perdue. Je veux juste pouvoir me dire que tout va rentrer dans l’ordre et que je pourrais enfin me retrouver. Moi, pas la personne que je suis entrain de devenir à cause de ma ‘dépression’. Jayziah en a marre aussi, et elle a salement envie de tuer mon ex. Je la comprends, si seulement elle savait à quel point…
Ce n’est aucunement évident de se lever tous les jours, se demandant ce que la journée va nous réserver. En se disant qu’on aurait pu être entrain de faire telle ou telle chose avec la personne qu’on aime, parce que c’est comme ça qu’on a fonctionné pendant un certain nombre de temps. J’me souviens encore des matins où il venait me réveiller, et où il me donnait le planning de sa journée. J’accommodais toujours tout pour que ça colle avec son horaire, et je tassais mes trucs importants pour les siens. J’ai tellement donné, j’ai tellement sacrifié, et tout ça pour quoi ? Pour qu’il couche avec la première venue alors qu’il était saoul. Il avait été saoul des tas de fois avant ça, et je comprends pas pourquoi ça avait dû être ce soir-là qu’il a craqué. Si j’avais été là, j’aurais démoli cette connasse écervelée et elle aurait compris à qui elle s’adressait. « Fais attention Devyn, tu vas finir par te retrouver dans le lac… » J’ai tellement envie de répondre un truc du genre : ‘Je m’en fous. Ma vie ne vaut plus rien alors pourquoi continuer de la vivre ?’ « Fiche-moi la paix, Baxter. » Je le pousse un peu plus loin et continue de marcher lentement avec ma bouteille en main. Cette bouteille est tout ce que j’ai ce soir. Étonnement, je marche encore droit, mais je suis sûre que ça va s’estomper dans quelques verres, ou quelques bouteilles, dépendamment de ma résistance de ce soir. J’entre dans la boîte en question et me dirige vers le bar. L’avantage avec moi, c’est que je peux passer pour sobre même quand je suis saoule. J’ai acquis ce truc au fil des mois et ça m’a bien servi. On me sert encore des verres, pour lesquels j’ai pas à payer parce que les mecs se portent tous volontaires pour. J’ai envie de danser, alors je prends le premier mec qui me tombe sous la main en me dirigeant sur la piste de danse. Je me colle à lui et ça me rappelle des tas de souvenirs, surtout avec celui dont je n’ai pas envie de penser le nom, mais j’tente de tout effacer et de continuer. J’y arrive difficilement, mais je tiens le coup. C’est ça, ou éclater en sanglots devant tout le monde ou dans les toilettes, et c’est pas une option très intéressante.
« Hey… Tu m’dis c’est quoi ton nom ma jolie ? » Non, va te faire foutre. Je me retourne brusquement et cherche quelqu’un que je connais des yeux. Je me demande sérieusement pourquoi j’ai eu le malheur de pointer le bout de mon nez dehors toute seule. J’suis définitivement irrécupérable, mais dans mon état, c’est presque… presque compréhensible. Je tente d’esquiver le mec à tout prix, et je finis par réussir. Je suis dehors et j’ai envie d’une clope, mais j’en ai pas sur moi, merde. Je commence à marcher, même si j’arrive pas vraiment à tenir. Je marche… Je sais pas où je m’en vais, ma tête et mon cœur me guideront. J’ai pas envie de réfléchir, je veux juste… Je veux juste me perdre et tout oublier. Oui, ce serait bien, tellement bien de tout oublier, n’est-ce pas ? Une larme coule sur ma joue, je sais pas pourquoi, peut-être que mes émotions ont du mal à s’y retrouver dans ma tête, ce qui ne m’étonnerait pas du tout. « Pourquoi tu m’as fait ça… » Dis-je, à voix haute, mais à personne, en fait. Il est pas là, alors il pourra pas répondre à ma question. Je le hais, mais je l’aime, mais je le hais… Me voilà encore perdue… Je regarde les voitures défiler dans la rue, quelle heure est-il ? Je tente de trouver de chercher des yeux un endroit qui me l’indiquerait, mais y’a rien. J’ai laissé mon portable à la maison et j’ai pas de montre. M’enfin… Une voiture s’arrête un peu plus loin, et la personne la fait reculer jusqu’à moi… Non. Non. Non ! « Devyn ? » VA EN ENFER ! Je m’arrête de marcher et croise les bras, le regardant droit dans les yeux. « Monte. » « Je ne monte pas avec des inconnus… » Dis-je, les bras toujours croisés, le cœur serré. Je m’avance un peu de sa voiture… Mes chaussures sont dans mes deux mains, et si je me retenais pas, je lui en lancerai une. « Va t’en ! J’suis très bien capable de rentrer chez moi seule… » C’est faux, parce que je sais plus par où aller, mais c’est qu’un détail. Un tout petit, minuscule détail… |
| | | | Let it be, just let it be ● devyn | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |