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Eh mais c'est Invité ! Invité
| Sujet: leavemealone ✤ Aaron Jeu 24 Juin - 22:39 | |
| « La règle du jeu était de ne rien changer, et ce que l’on pouvait appeler taquinerie lorsque que on était gamin devait a présent s’appeler perversion. »
S’en aller loin de la pollution, du bruit, des voisins qui n’ont de cesse de se battre avec des mots. Colleen aurait des raisons de s’en faire le jour où elle n’entendra plus aucun bruit mais étant donné que ce jour là n’est pas encore arrivé, elle doit malheureusement le supporter. Après avoir fait quelques petits trucs dans son appartement, elle décide de faire son petit tour habituel dans le jardin des tuileries. Ici, c’est un peu comme son coin détente, son paradis à elle. Le partager semble être impossible et pourtant, à chaque fois qu’elle s’y rend, elle a l’impression de pouvoir le faire.
Sauf qu’en attendant, la jeune femme se pose des questions, n’est pas réellement dans la meilleure des humeurs et préférait n’avoir jamais été au cinéma ce soir là. Vous savez, parfois, le hasard fait bien les choses, vous permet de faire des rencontres incroyables. Ca surprend souvent, toujours surement. Et parfois, ce sont des surprises auxquelles on ne s’attend pas réellement, qui ne nous sont pas si désagréables que ça mais qui font en sorte qu’on se compte d’une manière étrange. Oui, c’est bien. Elle a longtemps hésité avant de prendre ses jambes à son cou, de se sauver comme il avait pu le faire quelques années plus tôt. Oh oui, elle en avait été amoureuse. Ce premier coup de foudre, ce premier amour qui n’aura jamais vu le jour. Un seul baiser, un cœur brisé pour toujours. Le rechercher, venir à Paris juste pour le retrouver. Quand elle a justement l’occasion de le retrouver, elle ne sait comment réagir et décide de ne pas prolonger cette rencontre. Cinq ans plus tard. Ils ont grandi, ils ont leur propre vie chacun de leurs côtés. Après tout, ce n’était que des gamins à cette époque là et les sentiments ce sont probablement trompés. Aujourd’hui pourtant, Colleen a cette drôle d’impression, la connaissant que trop bien pour douter d’elle. Elle en était toujours accro, comme une drogue, une passion qui ne peut s’éteindre. Et toute cette histoire porte un nom. Un prénom pour d’autre. Adriaan. Adriaan par-ci, Adriaan par-là. Il est arrivé dans sa vie, une tempête, puis un soleil puis un ouragan qui a tout dévasté avec son départ. Partagée entre l’envie de lui sauter dans les bras, lui parler de ses sentiments, lui dire combien il lui a manqué. Et de l’autre, lui expliquer qu’elle lui en veut, qu’elle le considère comme ce lâche incapable d’assumer ses sentiments. Or, elle savait parfaitement bien pourquoi il partait. Son père, toujours lui. Un an, un baiser, un départ puis plus rien, le vide total. Plus de nouvelles. Voilà à quoi se résumait son départ.
Mais la vie de Colleen ne s’arrêtait pas ça. Elle ne le voulait pas. Elle devait continuer à profiter, reprendre quelque chose de plus sain pour elle, arrêter d’espérer des choses fausses et peut-être, apprendre à connaître d’autres personnes. Comme à son habitude, elle va s’asseoir sur le même banc. C’est étrange parce qu’à chaque fois que la jeune femme s’y rend, il n’y a jamais personne. Ou pas grand monde. Il y a bien ce jeune homme, Aaron, toujours sous un arbre, un chêne semble-t-il avec un petit calepin à la main, écrivant peut-être quelque chose. Elle n’a eu qu’une seule fois l’occasion de lui parler et c’est lui qui a fait le premier pas. Cependant, Colleen a une drôle d’impression. Leur rencontre a été un hasard, dans le bon sens, dans le meilleur sens que celle avec Adriaan il y a quelques jours. Peut-être qu’elle aurait fini par le remarquer, sous ce chêne, toujours au même endroit, à la même heure comme s’ils étaient connectés en permanence. Ca semble tellement enfantin, tellement bête, tellement puéril qu’elle avait peine à croire au destin. Pourtant, il faut savoir des questions de temps en temps, croire que les réponses sont juste devant notre nez. Il suffit de provoquer un peu ce que l’on appelle le destin. Alors aujourd’hui, était-ce à son tour d’avancer, de ne pas regarder en arrière ou encore de fermer les yeux sur un passé qui lui fait du mal ? S’approcher, ressentir les battements de son propre cœur s’accélérer soudainement. La vie, est-ce cela ? Des sensations inexplicables, qui nous font du bien, nous donne l’impression d’être quelqu’un ? Sans doute.
« Je peux ? » Une question simple, qui n’a aucun sens caché, facilement compréhensible. Une question, qui, pourtant, lui avait demandé beaucoup d’effort. Colleen ne se sentait pas si timide, si fragile. Oui, elle venait d’aller voir ce Aaron, lui demandant implicitement si elle pouvait s’installer à côté de lui. De là où elle est, elle peut comprendre pourquoi il reste si longtemps à cet endroit. Le soleil est au rendez-vous en plus de ça. Une belle journée en soit et elle espérait bien qu’elle le soit encore plus après ça.
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| Sujet: Re: leavemealone ✤ Aaron Ven 25 Juin - 17:50 | |
| (c) mymz, jalindra, anya, mymz Selon une légende, il est un oiseau qui ne chante qu'une seule fois de toute sa vie, plus suavement que n'importe quelle créature qui soit sur terre. Dès l'instant où il quitte le nid, il part à la recherche d'un arbre aux rameaux épineux et ne connaît aucun repos avant de l'avoir trouvé. Puis, tout en chantant à travers les branches sauvages, il s'empale sur l'épine la plus longue, la plus acérée. Et, en mourant, il s'élève au-dessus de son agonie dans un chant qui surpasse celui de l'alouette et du rossignol. Un chant suprême dont la vie est le prix. Le monde entier se fige pour l'entendre, et Dieu dans son ciel sourit. Car le meilleur n'est atteint qu'aux dépens d'une grande douleur... ou c'est du moins ce que dis la légende.
Point final. J'esquissais un sourire, satisfait de ma chute. Ma fin. Mon article se devait d'être publié demain matin aux premières lueurs, et j'avais pris un retard considérable. Entre l'absence d'inspiration et les contre-temps, je m'étais retrouvé chamboulé dans des péripéties sans fin. Mais j'avais fait au mieux, et pu boucler cet article en un rien de temps. Je venais d'interviewer un romancier tout nouveau, jeune dans le domaine. Toutefois, son premier livre avait fait un carton et j'étais le premier à avoir savouré le bouquin. Tout dans la délicatesse, l'implicite et le vulgaire. Ce mélange m'avait fait rêver des heures durant et ne me donnait aucun répit. Sans cesse je retournais certaines de ses phrases dans ma cervelle en ébullition, cherchant le sens que Ennio Monroe avait voulu leur donner. En vain. Ou presque. Il était tellement raffiné, sournois dans ses tournures de phrases que le plus rusé s'y perdrait. A la première lecture on pense immédiatement à une chose alors qu'à la deuxième on s'étend sur le contraire. C'était ce qui m'avait plu chez lui. Cette arrogance palpable, ce plaisir masochiste à faire tourner ses lecteurs en bourrique. C'est pourquoi j'avais insisté au près de mon éditeur pour qu'il publie cette interview. Que j'avais passé des heures à préparer, appesantissant sur le moindre détail. La moindre ponctuation. Je savais qu'il saurait déjouer le moindre oublie, la moindre inconscience. Je ne m'étais pas trompé. Ma première question lui avait arraché un sourire dans lequel je ne voyais que de l'amusement, et à laquelle il a répondu complètement à côté. Déjouant le sens logique de mes questions futures. Toutefois, j'avais la réputation d'être calme, obstiné, piégeant. C'est ce qui fait que ta carrière a bondi d'un coup, que tu t'es retrouvé presque au summum des affiches et des demandes. Probable. Mais je n'étais que moi-même, l'Aaron de la vie de tous les jours. Je ne me mettais pas dans le mensonge à conserver précieusement une personnalité différente pour chaque domaine: travail, relations professionnelles, intimes, etc. Que je puisse plaire ou refroidir, je n'étais que le reflet du miroir. Quelqu'un d'authentique qui ne désirait qu'une seule chose: se faire valoir.
Bip bip bip bip. Bordel. Quel est l'enfoiré qui m'appelle au beau milieu de la nuit? Les yeux collés de sommeil, les cheveux en bataille, je sautais du lit. Boxer. Peu importait, j'étais seul dans mon appartement. La solitude a quelques privilèges, parfois. Je parvins tant bien que mal à me saisir de mon téléphone portable. Après l'avoir fait tombé cinq fois, pour être exact. Rageur, impatienté, je répondis d'une voix où perçait l'irritation. Quoi de plus normal, à trois heures vingt-cinq? « Aaron Dreyscott à l'appareil? » Puis le silence. Je parvenais à démêler les bribes de mots que mon cerveau arrivait à enregistrer. Horrible. Je stoppais immédiatement mon interlocuteur qui venait de monologuer durant cinq bonnes minutes. Il m'avait perdu depuis le début. Je soupirais tout en me frottant les yeux de ma main libre, et tâchais de reprendre calmement depuis le début. Qui est à l'appareil? « C'est Rowald triple naze! » L'irritation fit place au désespoir. Encore? Ce n'était que la troisième fois en deux jours qu'il me dérangeait en pleine nuit. Seulement. Pressentant que le lever du soleil n'était plus que proche, j'ouvrais les stores de ma chambre. Réveillé.« Excuses moi de dormir. Je t'écoute, ducon. » Oui, quelle était belle l'amitié entre les hommes! Et pourtant, malgré les rares paroles aimables que l'on venait d'échanger, nous ne pouvions supporter l'absence de l'autre. Nous étions comme larrons en foire, sans cesse collés. Il était bien plus qu'un meilleur ami ; un frère, un amant, une partie de moi-même. Ennio avait été présent depuis le commencement, et jamais encore il n'avait failli à son rôle d'aîné. De protecteur. D'ami. Il avait été le seul en mesure de comprendre les faiblesses qui avaient habité mon corps et m'avait appuyé. Quoiqu'il arrive. Contre n'importe qui. Ça, c'est de l'amitié, pensais-je au fond de moi. Car si pour certain ça n'y ressemblait en rien, qu'est ce qu'un ami?
« Je peux ? » Il me semblait émerger d'une rêverie lointaine. Comme si mon âme avait quitté mon corps, un court instant. Cette perspective me plaisait, à bien y songer. Paresseusement je levais le regard vers cette voix que je ne connaissais que trop bien. Ce visage qui illuminait tant ma vie ces derniers temps. Curieux, n'est-ce pas? De se rendre compte à quel point des personnes qui vous sont inconnues peuvent vous procurer une sensation de bien-être. Qu'à simplement les sentir, deviner leur présence, vous n'êtes plus le même. C'est un peu comme si j'avais connu Coleen depuis toujours. Comme si le Destin m'avait laissé le temps de mûrir et de prendre de la réflexion. Tout ça pour réaliser à quel point elle me paraissait faite pour moi. Je ne savais pas si j'étais très clair avec moi-même. Ce que je ressentais à rencontrer ses pupilles brunes était difficile à définir avec des mots. Il fallait le sentir, se laisser envahir par cette sensation qui était à la fois familière et nouvelle. Familière dans le sens où il me semblait avec déjà ressenti ce flot de chaleur, de tendresse m'envahir. Immédiatement je pensais à Robbyn. Mais je ne pouvais ignorer la douleur que ce prénom causait à mon cœur. Les années pouvaient bien passer, je n'en restais que fidèle à moi-même. Et bien que les souvenirs de son visage, des instants passés ensemble s'estompaient peu à peu, je n'oublierais rien. Rien de l'influence qu'elle exerçait sur moi. Rien de la brûlure de sa peau. Du plaisir insoupçonné qu'elle m'avait fait connaître. Était-ce ça, se sentir homme? Cette sensation d'avoir quelque chose à laquelle se raccrocher, pour laquelle se battre et se surpasser. Si j'aurais été capable de tout pour cette femme? La question ne se posait même pas. M'aurait-elle demandé de l'attendre cent ans que je l'aurais fait sans rechigner. Curieux, que l'amour. On en devient stupide et naïf. Tout le contraire de ce que ma nature présentait comme caractéristique. Bref. « Bien sûr, installes-toi. » Comme à chaque fois ma voix prenait ce ton attendri, cette conscience que j'aurais pu lui céder le moindre de ses désirs et caprices. Reprends-toi, merde. Tu sais pertinemment qu'elle en aime un autre. C'est vrai. Mais y avait-il un mal à vouloir tenter sa chance? Surtout après avoir passé la moitié de sa vie entre une seule personne et le célibat. Je ne pensais pas me tromper en me disant que la vie faisait bien les choses. Le hasard. Que c'était grâce à lui que je m'étais retrouvé sur son chemin. Que je l'avais trouvé, déprimée et le regard hagard. Et à présent? Souriante, entreprenante. Oui, le temps pouvait guérir certaines blessures. Mais pas toutes. Je refermais mon bloc note et la laissais s'asseoir à mes côtés. Agréable sensation n'est-ce pas? C'était bien la première fois qu'elle venait à moi. Délicieux. « Je suis content de te voir. Vraiment. » Comme toujours, ma franchise habituelle. Je n'hésitais pas à dire ce que je pensais et ressentais. Ce qui pouvait amener à plomber l'ambiance. Soit parce que je venais de gêner mon interlocuteur, soit parce que j'avais dit quelque chose de glacial. Peu m'importait, j'étais ainsi. Je ne demandais pas l'admiration du monde entier, jamais. Seulement que l'on me considère comme celui que j'étais. Aaron Ennio Dreyscott. Sans plus de vanités ni de critiques. Après tout, qui étions-nous pour nous permettre de juger les autres? Avant de se permettre de critiquer, il faut d'abord être irréprochable soi-même. Ce qui n'était le cas d'aucuns hommes, d'aucunes femmes.
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| Sujet: Re: leavemealone ✤ Aaron Sam 26 Juin - 17:51 | |
| Venir à Paris, tout quitter. Ses propres racines, sa famille, ses amis, juste pour retrouver une personne qui nous a un jour été chère, qui a fait notre bonheur mais aussi notre malheur. Se plaindre sans cesse parce que c’est la seule chose qu’on sait le mieux faire, parce qu’il faut et parce que nous sommes pas des êtres parfaits, pour qui tout va pour le mieux. On sourit, on pleure, on rit, on crie, on a peur, on hait, on aime. Ce sont des attitudes qui paraissent si simple à avoir mais qui révèlent en réalité de quelque chose de plus compliqué.
On ne peut pas expliquer tout. On ne peut pas parce que parfois, on agit sans penser, sans se dire que ce sera bien ou mal. Si Colleen ose, si elle se permet de l’aborder pour la première fois, elle imagine alors qu’il n’y a aucun mal à ça. Le mal, on lui a fait par le passé et peut-être même continue-t-on à le lui faire. Maintenant, elle se devait de profiter de la vie parce que comme tout le monde, elle a bien le droit à un peu de bonheur. Un sourire aux lèvres, elle lui demande alors si elle peut s’installer près de lui, dans l’herbe, appuyée contre ce tronc d’arbre. Un très grand arbre d’ailleurs, donnant suffisamment d’ombre pour se rafraîchir un peu. Cette chaleur devenait particulièrement étouffante. Les nuits sont difficiles et les journées encore plus. Avec sa permission, elle s’installe près de lui, le cœur tambourinant dans sa poitrine, connaissant que trop bien cette impression. Une seule fois elle a eu l’occasion de ressentir cette chaleur lui passer à travers le corps. Et ce n’est surement pas à cause de quelques trente degrés. Colleen n’avait rien d’autre, préférant le silence aux mots ou bien attendant quelque chose, une parole de sa part qui finit par venir. Un sourire gêné sur le visage, elle joue avec ses doigts, preuve de son agacement. Ce n’est pas une réaction négative, bien au contraire. « Moi aussi je suis contente de te voir. » Un regard qui se perd dans celui du jeune homme. Si elle pouvait, elle continuerait de s’y perdre, mais à chaque fois, elle reprend le dessus sur elle-même, se rendant compte qu’il pourrait provoquer un trouble chez elle. Comme si ce n’était pas déjà fait. C’est étrange comme tout devient plus simple une fois qu’on a dépassé nos peurs, nos craintes ou bien, ce qui, en définitif, nous trouble le plus. Cette sensation que l’on ressent à l’intérieur même de notre cœur, cette envie d’exploser, de parler, de crier, de faire n’importe quoi. Ainsi, les Hommes sont incontrôlables, incapable de dire ce qu’ils pensent réellement, de parler de choses et d’autres sans entamer une discussion gênante, sans avoir l’impression que quelque chose a changé. Vous savez, cette sensation, Colleen la ressent. Comme si sa rencontre avec Aaron avait soigné certaines de ses blessures, comme si chaque parcelle de son corps pouvait continuer de la soigner, comme si chacun de ses sourires parvenaient à la faire sourire à son tour. Pourtant, ce n’est pas si simple. La jeune femme reste partagée entre l’amour, ces sentiments qu’elle ressent à l’égard d’Adriaan et le reste. Pourquoi tout ne peut-il pas être simple ? Écouter son cœur, se laisser aller et ne pas confiance en sa raison est-il réellement une mauvaise chose ? Se perdre, c’est évidemment le risque qu’on encours à faire n’importe quoi. Et si elle avait envie de prendre ce risque ?
« Tu écrivais quoi ? » Une question parmi d’autres, sans grand intérêt mais preuve qu’elle s’intéresse à lui d’une manière ou d’une autre. Elle montre alors de la main le calepin qu’il avait fermé au moment où elle s’est assise près de lui. Selon Colleen, sa rencontre avec Aaron n’est surement pas quelque chose d’anodin, un hasard. Comme si elle avait besoin de lui, comme si on lui offrait une personne capable de panser ses blessures. De l’autre côté, il avait peut-être besoin d’elle. Et si, dans le fond, ils avaient besoin de l’un et de l’autre ? La jeune femme continue toujours de jouer avec ses mains, nerveusement, incapable de se calmer. Le stress sans doute, ou cette impression qu’elle n’arrive pas comprendre. Se laisser aller paraîtrait pourtant si simple. Peut-être même un avantage. Les questions sont-elles trop présentes dans son esprit ? Probablement. Cependant, c’est comme ça qu’on peut comprendre Colleen: en se posant les mêmes questions qu’elle, chercher des réponses. « On devrait sortir un soir. Juste comme ça. » Juste comme ça.
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| Sujet: Re: leavemealone ✤ Aaron | |
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