« Et si on l'appelait Mandarine ? » « Mandarine ? » «Oui, je trouve qu'elle ressemble à une petite mandarine. » Et voilà commença mon calvaire. Lorsque ma mère me pris la première fois dans ses bras, elle trouva que je ressemblais à une mandarine, c'est pour cela que mon premier prénom est Mandarine et puis d'après mon père j'avais les cheveux couleur praline, donc ils sont décidés que mon deuxième prénom serait Aphrodite. Je vous avoue tout de suite que mes prénoms m'ont valus plusieurs moqueries de mes camarades de classes, surtout en primaire et au collège. Enfin bref, ma petite vie commença un certain quatorze Mai mille neuf cents quatre-vingts dix, dans la capitale anglaise : Londres. Je fus le deuxième et dernier enfant de mes parents. Enfin je fus surtout le premier enfant naturel de mes parents. Oui, c'est vrai que j'ai peut-être un frère plus âgé que moi, mais celui-ci a été adopté un an avant ma naissance. Mes parents avaient essayé pendant longtemps d'avoir un enfant biologique par tout les moyens possibles, mais au bout de quelques années ils décidèrent d'adopter et voilà que un an après je suis venue au monde.

J'eus une enfance tout à fait heureuse ou presque. C'est vrai que je n'ai pas à me plaindre, j'ai des parents & un frère merveilleux. Tout ce que je désirais je l'avais. C'était peut-être parce que je suis la petite dernière de la famille qu'on me gâtait un peu trop. Encore aujourd'hui je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça, c'est comme s'il voulait se faire pardonner de quelques choses. Mais je remarquais que même s'ils s'occupaient énormément de moi, ils délaissaient petit à petit mon frère. C'est vrai qu'en apparence on ressemble à une famille très unie, mais ce n'est qu'un masque. La vérité était tout autre. Mon père était de plus en plus absent et ma mère avait trouvé un nouvel ami : l'alcool. Je ne sais pas pourquoi tout a brusquement changé. Du jour au lendemain notre famille était complètement anéantie.

Lorsque j'avais quatorze ans, mes parents divorcèrent. C'est sans doute la meilleure chose qu'ils pouvaient faire. C'est que je commençais à en avoir marre d'entendre crier dans toute la maison à n'importe quelle heure de la journée. Mon père obtint la garde de mon frère et moi-même. Chose que dès le début était une mauvaise chose. Il se comportait différent, il était plus violent. J'aurais préféré vivre avec une mère alcoolique qu'avec un père violent, je vous le dis. Durant tout l'adolescente j'ai été persécuté moralement mais aussi physiquement par mon père. Vraiment là je ne comprenais pas pourquoi il me faisait subir. Lui qui était si gentil avec moi durant une bonne partie de mon enfance.

« qu'est ce que tu fais ? » [color=steelblue] « je part, prends quelques affaires je t'emmène avec moi. » « je ne peux pas, imagine si papa arrive et nous vois .. » « ne t'inquiète pas pour ça, il ne reviendra que dans quelques heures, alors prends juste quelques affaires et on se tire d'ici. » Lorsque j'avais dix-neuf ans, mon frère avait décidé qu'il était temps pour moi de vivre de mes propres ailes et donc que je vive loin de cet abominable père. Mais malheureusement on n'est pas partie assez vite, puisque notre père nous a pris en flagrant délire de fuite. Ce qui a bien sûr le mit très en colère. Je ne me souviens plus très bien ce qui s'est passé ensuite. Je sais juste que je me suis retrouvée dans un lit d'hôpital ensuite. Mon frère était présent à mon réveil. Je compris rapidement que je pouvais enfin vivre une vie normale .

Cela fait maintenant un an j'ai emménager en France avec mon frère. Je reconstruit ma vie petit à petit. J'ai l'impression même que la vie avec mon père à Londres n'était qu'un cauchemard et que je me suis réveillé enfin. Je suis à présent heureuse ici.