Je me suis toujours demander si j'étais quelqu'un de bien. Et je n'ai toujours pas de réponse. Par moment je me dis que oui et puis dès fois, je fais des choses stupides qui me font devenir quelqu'un de mauvais, de lâche et d'imbécile. Mon enfance, merveilleuse, remplie de bonheur, d'amour de mes parents, de plus je l'ai passée sous le soleil de l'Italie. Tout près de Milan. J'étais un garçon plein de vie, heureux, souriant et je faisais le bonheur de mes parents. J'ai grandi, comme ça, sans me soucier de mon existence, j'avais mes amis autours de moi, mes parents étaient assez riche et je n'ai jamais manqué de rien. Enfin je crois. A cette époque, avant mes 15 ans, j'étais quelqu'un de bien. J'étais sans problème, j'étais studieux et même si je faisais la fête de temps en temps, je ne faisait aucun débordement. Et puis du jour au lendemain, et c'est sûrement à ce moment là que je suis devenu quelqu'un de mauvais, mon père a obtenu un poste de directeur d'agence de mannequinat à Paris. Déménagement et tout ce qui se suit, changement de vie, de ville, d'amis, perte de repère, de motivation et de raison. Me voilà dans ma nouvelle villa, sans plus rien. Simplement l'envie d'être à Milan. Mon premier jour de lycée, une catastrophe, je joue mon rebelle, mon anti-social, mon je-m'en-foutiste de première catégorie. Certaines sont attirées par mon côté rebelle pendant que je me trouve une bande sympa qui en vérité ressemble plus à mon côté mauvais. Avec eux, je savais que je ne ferais rien de bien mais tant pis. Et puis avec le recul, c'est grâce à eux que je l'ai rencontrée. Elle. La femme pour qui je craquait totalement mais pour laquelle je n'ai pas su être à la hauteur. Le soir de notre rencontre, une soirée magnifique, une nuit qui se termine dans ma voiture, pour prendre la direction de la maison d'un ami pour faire l'after. Toi à mes côtés, le sourire aux lèvres et ton rire qui berçait mon âme blessée. Et puis, cette vitesse, la perte du contrôle du volant et ma voiture encastrée dans un poteau. Le silence nous dominait tous, la panique aussi. Et puis toi, inanimée, le sang coulait sur ton visage. Et là, un élan de lâcheté et d'irresponsabilité, poussé par les trois autres gars qui occupaient la banquette arrière :

- Vas y mec, on se tire, on la laisse, on s'en fou on la connais pas !
- Vous êtes sur ? Sans déconner, elle bouge plus, appelons une ambulance au moins !
- T'es malade comme type ! Ta vu toute la drogue que t'a pris ! Tu veux finir en taule ? Alors viens !

Et dans la nuit, nous quatre, petits hommes virils, on s'est enfuis. Te laissant dans le froid de la nuit. Ce jour là, je savais que j'étais devenu un homme mauvais. Je ne pouvais plus dormir, ton regard et ton rire envahissait mes nuits, je pensais trop à toi et je me disais que j'avais fait l'erreur de ma vie. Mais je continuais d'avancer, comme je pouvais certes mais j'avançais. Je devais quitter le plus rapidement cette ville, elle représentait trop de mauvais souvenir, il me fallait du neuf. Et le plus vite possible. Alors j'ai débarqué là, dans cet université de Paris pour pouvoir étudier la photographie. Un job qui me plait bien pour l'instant et que j'aimerais faire plus tard. Ma maison est côte à côte de la sienne. Oui, elle, celle que j'ai abandonner lorsque la mort était proche. Elle ne se souvient pas de cette nuit et je ne sais plus comment faire, je ne sais pas si je dois lui dire au risque de la perdre, j'ai trop peur maintenant que je l'ai retrouvée. Je crois que mes sentiments sont encore plus intense qu'avant .. comment tout cela va évoluer .. l'avenir nous le dira mais la véritable question est de savoir si je vais redevenir quelqu'un de bien.