Eh mais c'est Invité ! Invité
| Sujet: C&C ; Penses-tu à moi, comme je pense à toi ? Lun 14 Juin - 19:03 | |
| Je ne savais plus quoi faire. Pour reconquérir son cœur. C’était à en devenir dingue toute cette histoire. Je m’en voulais. Oh ça oui, je m’en voulais. Mais ce n’était pas encore assez. Et je la comprenais. Je partais sans rien dire et je revenais comme un cheveu sur la soupe. Et qu’est ce que je lui demandais ? De me pardonner, en un claquement de doigts. J’étais quand même bien culotté dans mon genre. Et après, je m’étonnais qu’elle ne veuille rien savoir et qu’elle me déteste. Elle avait raison. Il y a trois ans, j’avais su conquérir son cœur pour la première fois et en quelques instants, j’avais tout gâché. Tout. Je ne pouvais que m’en vouloir. Ce n’était pas de sa faute. Si elle était telle qu’elle était de nos jours, c’est entièrement de ma faute. Elle n’a pas à s’en vouloir. Surtout pas. Elle était parfaite. Et elle l’est toujours. Tout est allé trop vite, dans ma tête. Même si je faisais les mêmes projets d’avenir qu’elle, même si je me voyais tout aussi bien vivre à ses côtés, mon manque de confiance reprit le dessus. Parce que ce n’était – n’est – pas les sentiments qui manquent, au contraire. Je suis fou d’elle, de son visage, de son sourire. D’elle. Et tout me manquait. Notre relation, cette complicité que l’on avait, nos moments. Tout. Je dois dire que j’ai fait la pire des conneries en partant. Mais au moins, je suis sûre de moi cette fois-ci. Je n’en revenais pas du changement que Capucine avait fait sur elle. Surtout niveau caractère. En même temps, elle avait pris une énorme gifle en pleine face quand elle ne m’eut plus jamais vu pendant deux mois. Et en seulement deux mois, elle avait complètement changé. Du moins, elle avait changé de comportement avec moi. Mais qu’est ce que je croyais moi aussi ? Je n’avais pas à me plaindre et je ne l’ai jamais eu. Mais c’était plus fort que moi. Il faut toujours que je gâche tout ce que j’ai. J’aurai de l’or entre les mains, j’arriverais encore à dire que c’est trop lourd à porter. Un éternel insatisfait doublé d’un pur égoïste. Voilà ce que j’étais. Et un beau parleur. Et je m’en rendais compte que maintenant. Pour me changer les idées, j’étais sorti de chez moi, bouquin en poche. Le soleil était au sommet et aucun nuage n’était à l’horizon pour lui faire de l’ombre. Un temps idéal pour aller lire quelques pages dans le parc. J’étais sûr d’y voir du monde, au moins. Un bon bain de foule, au moins, je verrais d’autres têtes que toujours les mêmes qui étaient et resteraient encadrés chez moi. Alors pour le coup, je mettais habillé rapidement, enfilant un jean et un sweet vert. La première chose que je fis, une fois les pieds à l’extérieur, c’était de me griller une cigarette. La nicotine avait un effet décontractant sur mon corps et ce n’était pas plus mal. C’était ma drogue. Une drogue mortelle mais toujours moins que la véritable drogue. A l’extérieur, je fus surpris par un petit vent frais qui venait caresser mes joues. Mais à Paris, lorsque le moindre rayon de soleil pointe le bout de son nez, vous pouvez être sûrs que tous les parisiens occupent déjà tous les parcs ou toutes les terrasses des cafés. C’est ça qui était bon à Paris. Le monde. La foule qui sort dès que c’est possible. Je faisais la même chose, même si parfois, je préfèrerais la pluie au soleil. Arrivé devant le jardin du Luxembourg, je me mis à marcher jusqu’à trouver un banc libre, au soleil. J’y restai deux bonnes heures. J’avais pratiquement terminé mon bouquin. Posant mes yeux sur ma montre, je me souvenais que j’avais promis à Capucine que je passerais chaque jour la voir, même si elle ne voulait plus entendre parler de moi. Je sentais qu’il fallait que je sois près d’elle, pour une raison que j’ignorais. C’était ce que me dictait mon cœur. Et pour une fois, mon cerveau et mon cœur marchaient ensemble. Quittant le parc, je partis en direction de l’appartement de Capucine. Sur la route, je passai à la boulangerie et achetai les seules sucreries que la jeune femme aimait. Je savais que ça n’allait pas l’attendrir. Je la connaissais par chœur. Les fleurs, ce n’était pas son truc. Elle me l’avait assez répété lorsque je venais chez elle, à chaque fois avec un bouquet de fleurs différent. Mon acquisition faite, je repris chemin pour enfin arriver en bas de l’immeuble où habitait Capucine. J’y poussai la porte et montai les escaliers pour me retrouver devant la porte de l’appartement. Je connaissais déjà la réaction de la jeune femme lorsqu’elle découvrira mon visage lorsqu’elle ouvrira la porte. Mais je m’en fichais. Je voulais la voir. Frappant trois petits coups, j’attendis qu’elle vienne ouvrir.
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