CEDRIC JULIEN BESNARD ”

ÊTRE CEDRIC C'EST avoir vingt-six ans •• être né à Paris le huit février mille neuf cent quatre-vingt quatre •• être dans une relation tumultueuse •• être du VIII arrondissement •• vivre à Paris depuis vingt-six ans •• être stable ; impulsif ; jaloux ; courageux ; tendre ; drôle ; susceptible ; impatient ; moqueur ; loyal favorite book ; Que serais-je sans toi ? G. Musso favorite song ; The Beatles ; Get Back passe-temps ; Ecouter de la musique métier ou étude ; à la tête d'une entreprise de cosmétique avec son père. favortie colour ; le vert favorite space in paris ; Avenue des Champs Elysées.

Spoiler:

“ My hands are tied ; my body bruised ; she's got me with ; nothing left to win ; and nothing else to lose. ”
U2 ; With or without you.

« Il faut qu’on parle, Cédric. » Elle n’avait pas pour habitude de m’appeler par mon prénom. Elle me trouvait toujours un surnom, plus farfelus les uns que les autres. Alors quand je l’ai entendu m’appeler par mon prénom en entier, mille questions ont pris possession de mon cerveau. Je n’arrivais déjà plus à y voir clair alors qu’elle ne m’avait encore rien dit. Je m’attendais tellement au pire que lorsqu’elle m’avoua enfin ce qu’elle avait sur le cœur, je ne l’avais même pas venu venir. « Je ne peux pas.. Je ne peux pas continuer, Ced’. Excuse-moi, mais tout est allé trop vite. On est allé trop vite. On n’aurait pas dû brusquer les choses.. » J’écoutai attentivement ses paroles. Jamais je ne me serais attendu à ce genre de révélation. Jamais. Je la pensais heureuse avec moi. En l’instant de dix secondes, le petit nuage sur lequel j’étais depuis un certain moment s’écroula et je trébuchai sur la terre ferme. Bon Dieu que c’est douloureux. Bon Dieu que c’est horrible. En l’instant de dix secondes, en l’instant de quelques mots, elle avait tout foutu en l’air. Tout. Et dire que ça faisait un mois qu’on était fiancé. C’était trop beau pour être vrai. Trop parfait pour être vrai. Trop impossible pour continuer. Je m’étais fait des idées. Je m’étais embrouillé la tête avec son visage d’ange et son sourire narquois. Et maintenant, où je me retrouvais ? Plus bas que terre. Seul. Je restai là, face à elle. Mes yeux fixaient les siens. S’ils avaient été des révolvers, elle serait déjà à terre, tellement je la fusillais. Plus aucun mot ne voulait sortir de ma bouche, plus aucun son. J’étais comme paralysé. « Ced’, réponds moi, j’t’en supplie. » « Ca va, ca va j’ai compris. Tu peux me laisser maintenant s’te plait. Seul. » Je ne la regardai même pas partir. Après tout, tout était de sa faute. Tout était foutu. Avec ses paroles là, elle n’avait même pas pensé une seule seconde dans l’état elle allait me mettre. Elle n’avait certainement pas pensé au fait que nous étions de tous jeunes fiancés. Les bras croisés, je regardai mon ex fiancée sortir de chez moi, par la fenêtre. Ce que j’avais pu être débile. Triplement idiot, tiens. J’avais satisfait chacun de ses moindres caprices. Chacun de ses moindres désirs. Et maintenant qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, maintenant que tout son manège ne l’amuse plus, elle débarrasse le plancher, comme une voleuse. Et avec pour seule explication, la rapidité. Stupide. Du début à la fin, elle s’était foutue de moi. Elle avait bien profité de moi, mais surtout de mon argent. Et comme un imbécile, j’étais tombé amoureux d’elle. Des sentiments que je pensais réciproques alors qu’ils étaient loin d’y être. Et après ça, vous voulez que j’aie confiance en quelqu’un ? Vous rigolez là ?! Depuis ce jour, je n’ai plus confiance en personne. C’est terminé. Je me méfie tellement que j’en ai du mal à me faire des ami(e)s, c’est pour dire. En même temps, on ne se fait avoir qu’une fois, dans la vie. Je m’étais fait une image trop parfaite des femmes et j’le regrettais. Oh que oui. On a beau me dire qu’elles ne sont pas toutes comme ça. Au fond, ça change quoi ? Pas grand-chose. Je ne suis décidément pas fait pour ça. Pas fait pour l’amour. Depuis ce temps là, j’me suis d’autant plus consacré à l’entreprise de mon père, même du haut de mes dix-huit ans. Lui qui voulait tant que je reprenne les reines. J’avais finalement accepté. De toute façon, je n’avais plus que ça. Je n’avais plus personne à qui je comptais.

“ Oh can’t You see, You belong to me. How my poor heart aches with every step you take.”
POLICE ; Every breath you take.

« Mon Amour,
Pardonne-moi. Pardonne-moi pour tout le mal que je t’ai fait. Pardonne-moi, je t’en supplie. Je n’ai jamais voulu te faire de mal, tu le sais bien. Mais il fallait que je parte. Pour mon bien, comme pour le tien. Je sais que cette décision est la pire décision que je n’ai jamais prise. Que je ne suis qu’un sale égoïste. Mais pardonne-moi. Je sais très bien que tu ne me donneras pas une autre chance. Que j’ai tout gâché, en l’instant de quelques secondes. Et crois-moi je le regrette. Je t’aime si fort. A chaque fois que je ferme les yeux, je revois ton visage. Tes yeux. Ton sourire. Ta beauté. Tu me manques terriblement. Et je sais que si je ressens tout ça, ce n’est que purement de ma faute. Tu as raison de ne pas me pardonner. Je ne te mérite pas. La preuve je t’ai laissé en plan. Mes sentiments sont beaucoup trop forts. Ils prennent le dessus sur ma raison. Et tout ça me fait peur. Quand tu parles de nous, de notre avenir, de notre futur. Je ne vois que par toi, mon Ange, alors imagine un peu dans l’état que je vais être le jour où tu m’échapperas. Au fond, je ne suis qu’un égoïste. Je n’ai pas pensé à toi lorsque j’ai fichu le camp, je n’ai pensé qu’à moi et moi seul. Je m’en veux terriblement. Je t’ai toujours dit que jamais je ne voudrais te perdre. Que jamais je ne te laisserais. Au fond, je ne suis qu’un beau parleur. Et pour toutes ses raisons, tu as raison de me détester. Si tu savais comme je m’en veux. Tu m’échappes et ça me dépasse. Je ne sais plus quoi faire pour que tu me reviennes. Pourtant, j’te répète que tu fais bien de me détester.mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que je te veux près de moi, pour l’éternité. Tu me manques, mon Amour. »

J’étais parti, comme un voleur. A mon tour. J’avais reproduit la même chose qu’on m’a fait plusieurs années avant. J’avais reproduit la seule chose que je ne voulais pas qu’on me fasse. M’abandonner. J’avais abandonné la seule femme au monde qui comptait pour moi. La seule femme que j’aimais. Lorsque je l’avais rencontré, jamais je ne m’été dit qu’elle allait tout changer à ma façon de voir les choses. Qu’elle allait tout chambouler dans ma vie. Qu’elle allait m’envoûter et que j’allais l’aimer aussi fort que je l’aime. Qu’elle allait me faire changer d’avis sur l’amour et tout ce qui s’y rapporte. Car avant elle, j’étais un gars désespéré, qui ne croyait plus en rien. Je n’ai jamais eu énormément confiance en moi. Et c’est grâce à elle, grâce à son débarquement dans ma vie, qui a fait que j’ai repris confiance en moi. Pour une courte durée néanmoins. Quand on s’est rencontré pour la première fois, j’ai cru voir mon ange gardien. Mais c’était trop beau pour être vrai. Ma conscience reprit le dessus sur mes sentiments. Mes questions reprirent le même chemin et m’embrouillèrent la tête. Je ne savais plus où j’en étais. En réalité, je le savais très bien. J’avais tout pour être heureux mais mon manque de confiance en moi refit surface. La peur de perdre ce petit bout de femme que j’aimais tellement, me faisait peur. Et tout s’était accéléré dans ma tête. Alors j’étais parti, sans que personne n’en sache quelque chose. Comme un lâche. Et deux mois plus tard, je faisais mon grand retour. Et qu’est ce que je lui demandais ? De me pardonner. Je sais que c’est énorme ce que je lui demande, mais elle ne peut pas tirer un trait sur notre histoire. Pas comme ça. Elle ne peut pas. J’ai agi en pur égoïste et je continue d’agir comme tel. Elle me déteste et je n’ai que ce que je mérite. A moi de lui faire comprendre que j’ai fait une grave erreur en partant comme ça. Et que je l’aime bien plus que tout.

BIENVENUE.
Ashton est un super choix. (a)
Bonne continuation pour ta fiche. (: